Les collines ondulantes, les champs de tournesols et les villages médiévaux de Lot-et-Garonne ont inspiré de nombreuses œuvres sur lesquelles il a su capter la lumière dorée et la tranquillité de la campagne française. S’inspirant souvent de travaux de maîtres et de ce qu’il avait autour de lui, le peintre a promené son pinceau non seulement dans les églises, mais aussi chez des particuliers. Ses œuvres se caractérisent par une utilisation audacieuse de la couleur et une interprétation personnelle de la réalité. On retrouve certaine de ses techniques de trompe l’œil dans plusieurs dizaines d’églises du Lot-et-Garonne et dans le sud de la Gironde notamment.
Église Saint-Cybard à Meilhan-sur-Garonne
Reconstruite au milieu du XIXe siècle, cette église ne présentait à l’origine que peu de décorations intérieures. A partir de 1937, Masutti aidé par Daniel Molinari va intervenir au niveau du chœur de style néogothique : deux toiles marouflées représentant la Nativité du Christ et l’Annonciation sont placées en vis-à-vis et encadrent les trois fenêtres de l’abside. Entre les nervures de la voute évoquant un ciel étoilé prennent place pour chaque pan cinq médaillons représentant le Christ et les quatre Evangélistes.
Église St Léger
Dominant le fleuve telle une figure de proue, l’église Saint-Léger de Couthures a subi, du fait de sa position géographique, d’innombrables inondations depuis sa construction en 1851. Le travail de Masutti daté de 1942 a lui aussi souffert de cette proximité extrême avec Dame Garonne. Si le mur du croisillon nord du transept présente une Annonciation relativement intacte, son pendant côté sud sur le thème de l’Education du Christ est en revanche fortement dégradé.
Dans le chœur, l’arc triomphal est orné d’une scène représentant le Christ enseignant aux enfants. Dans l’abside, des toiles marouflées octogonales sur le thème du Baptême du Christ, des Noces de Cana, de la Cène et de Jésus remettant les clés à saint Pierre ornent le registre inférieur sous la voute. Les cinq pans de cette dernière sont ornées d’anges dans des mandorles encadrant au centre une Eucharistie.
Église Jean Baptiste de Lagupie
Giovanni Masutti exécute de nombreux travaux sur des thèmes religieux (éléments décoratifs, médaillons, décors d’église) mais aussi pour des particuliers : décors muraux, natures mortes, portraits sur toile… L’église Saint Jean Baptiste de Lagupie avec sa façade de style roman possède 2 tableaux de ce peintre talentueux.
Eglise normalement ouverte en journée si fermée, s’adresser à la mairie : 05 53 94 22 12
Église Ste Marie Madeleine
Autrefois un temple protestant, l’église Sainte-Marie-Madeleine fut en grande partie reconstruite dans les années 1820 et complétée vers 1930. C’est par cet édifice que Masutti aurait débuté dès 1933 son « vagabondage » pictural dans le Marmandais. L’artiste laisse ici pleinement éclater son talent de décorateur : trompe l’œil, faux marbres, caissons feints et fausses draperies tapissent les murs de l’église. Dans l’abside, quatre panneaux rectangulaires représentant les quatre évangélistes sont surmontés d’une voute en cul de four ornée de la colombe du Saint-Esprit. Le succès rencontré ici par son œuvre ouvrit ensuite à Masutti les portes de nombreuses paroisses désireuses de s’attacher ses services.
Église de Miramont de Guyenne
Masutti a réalisé l’intégralité des peintures décorant cette petite église du XIIIe située à la périphérie de Miramont-de-Guyenne. Peinte en 1939, la voute en cul-de-four de l’abside est ornée d’un ciel bleu d’où émergent sept petits anges et la colombe du Saint-Esprit.
Église de Seyches
Entre 1935 et 1936, Masutti intervient dans cette église du XVIIe siècle dont il reprend les murs et les voutes autrefois lambrissés. Le faux marbre et le faux appareil sont rehaussés de médaillons, de semis d’étoiles et de symboles religieux. Une Décollation de saint Jean-Baptiste inspirée par Tiepolo orne la partie supérieure du mur de clôture de l’abside.
Église de Lerm et Musset
“GIOVANNI MASSUTI (1903-1963)
Peintre italien originaire de la région Frioul-Vénétie, arrive à Lerm-et-Musset probablement durant l’automne 1937 pour décorer le chœur de l’église Notre Dame à la demande de l’abbé Montblancq, curé de la paroisse.
